La difficulté en orthodontie ne réside pas dans l’intervention en elle-même. De simples manipulations ou la pose d’appareillages plus au moins complexes sont réalisables. Cependant, c’est le diagnostic lors de la première séance qui est le plus important. Il va déterminer la réussite du traitement. Prendre le temps de bien étudier le cas est donc très important. C’est ce qui vous permettra de devenir un orthodontiste compétent.
Bilan clinique
C’est la première étape lors du premier rendez-vous à réaliser par tout bon orthodontiste. La réalisation de ce bilan clinique du patient va permettre d’éliminer les éventuelles causes fonctionnelles souvent responsables d’encombrements dentaires. Vous trouverez ci-dessous ces causes potentielles :
- Problématique : Ventilation insuffisante (amygdales trop importantes, orifices nasaux encombrés par les cornets.)
Solution : L’orthodontiste guidera alors patient vers un ORL en même temps ou avant le début du traitement. - Problématique : Liée aux postures (mauvaise position du dos)
Solution : L’orthodontiste guidera alors son patient vers un ostéopathe ou kinésithérapeute. - Problématique : Mauvais positionnement de la langue
Solution : L’orthodontiste guidera alors le patient vers une orthophoniste ou devra porter un « ELN » (appareillage nocturne de rééducation linguale).
Si ces problématiques ne sont pas repérées lors du diagnostic, puis traitées avant ou en concomitance avec le traitement, la récidive a de très grande chance de se réaliser.
La radiographie
Lors de cette première visite, des radiographies (panoramique et téléradiographie de profil en occlusion), des photos et des moulages seront effectués ou prescrits afin de faire une étude très méticuleuse.
A l’issue de celle-ci et de l’examen clinique seulement, un diagnostic pourra être établi d’une manière précise.
L’objectif de ces radiographies et de l’examen clinique, pour un bon orthodontiste, est de savoir si le problème est uniquement dentaire, fonctionnel ou squelettique.
Cas problème dentaire
Dans ce cas, l’orthodontiste devra décider s’il faut extraire les dents afin de faire de la place pour l’alignement ou non. Voici les différentes possibilités :
- Non pas d’extraction, avec une simple expansion de l’arcade, l’alignement est possible sans perturber l’occlusion,
- Oui, il faut absolument extraire car le manque de place est trop important,
- Dans certains cas, où le choix est très difficile, il faudra alors tenir compte du profil du patient qu’il ne faudra surtout pas dégrader.
- Si le patient a un profil plat, il est préférable de :
- Ne pas extraire mais à la condition unique d’avoir un patient très motivé et contentieux qui portera correctement sa contention, ou si non la récidive sera inévitable,
- Ou alors extraire les secondes prémolaires.
- Si le patient a un profil convexe, on pourra extraire sans hésiter car on améliorera celui-ci.
- Si le patient a un profil plat, il est préférable de :
Cas problème fonctionnel
Dans le cas ou s’ajoute un problème fonctionnel, il faudra absolument régler celui-ci avant la fin du traitement en se faisant aider d’un ORL, ostéopathe, kinésithérapeute ou orthophoniste.
Cas problème squelettique
La seule solution lorsque ce cas se présente, c’est une chirurgie maxillo-faciale, réalisée par un spécialiste, qui représente le traitement idéal. L’intervention se déroulera en 3 parties :
- L’orthodontiste fera un alignement parfait des deux arcades,
- Le chirurgien assemblera celles-ci d’une manière idéale en agissant sur les os.
- Une dernière étape d’orthodontie servira à stabiliser le résultat parfait.
Si le patient refuse la chirurgie, seul un traitement de compromis esthétique et occlusal sera possible.
Le diagnostic pour un orthodontiste
Réaliser un bon diagnostic est essentiel si vous voulez devenir un très bon orthodontiste.
Pour cela, il y a plusieurs objectifs à avoir en tête :
- Savoir de quelle pathologie souffre le patient ?
- Est–ce juste un problème de mauvaise position des dents ?
- Est–ce plus délicat ? comme un problème squelettique, qui nécessitera soit une chirurgie soit l’acceptation d’un compromis esthétique.
L’approche avec le patient est aussi primordiale tout au long de la prise en charge. Vous pouvez consulter notre précédent article à ce sujet.
