Quand des anomalies qui ont été soignées réapparaissent, c’est une récidive en orthodontie. Elles causent des désagréments au patient mais aussi au praticien. Les facteurs liées à cette récidive doivent être connus et pris en compte lors du traitement. Le but est des réduire au minimum l’apparition de ces anomalies.
Les facteurs de récidive liés aux dents
La dimension des dents
La récidive des diastèmes se manifestent par la baisse de la taille des dents qui réduit le nombre de points de contacts corrects.
L’encombrement des dents est lui dû à une place importante prise par ces celles-ci. La taille de l’ensemble de la dentition est trop important et entraine des malpositions et des encombrements dentaires.
La largeur intercanine
Située au niveau apical, elle est génétiquement déterminée et liée à la dimension du bord inférieur de l’os mandibulaire. Si vous utilisez les canines or de leur base grâce à une expansion, la récidive sera logique.
L’évolution des dents de sagesse
Les dents de sagesse concourent vraisemblablement mais faiblement aux récidives à un niveau de la chaîne étiopathogénique responsable de l’encombrement antérieur. La provenance plurifactorielle de la récidive liée à ces dents devra amener l’orthodontiste à faire la part des choses et à reconsidérer le problème de leur extraction cas par cas.
L’occlusion
Elle entraine aussi une récidive à cause de la mauvaise orientation axiale des dents, l’absence de points de contacts inter dentaires ou d’un bon engrènement cuspidien.
Les facteurs de récidive liés aux articulations
Pour éviter la récidive, il est pertinent de contribuer à la morphogénèse des bases osseuses et des arcades dentaires. Il faut donc vérifier la musculature oro-faciale. Les dents doivent être positionnées dans un couloir ou les pressions musculaires s’annulent (action excentrique de la langue et action centripète des lèvres).
Si une perturbation du tonus de ces muscles se produit les conséquences peuvent provoquer des dysmorphoses qui sont récidivantes.
Les troubles fonctionnels observés en début de traitement devront être étudiés et supprimés si cela est possible. En effet, si nous détectons la présence pressions anormales buccales et péribuccales au repos et en fonction.) alors des récidives peuvent apparaître.
Les facteurs de récidive liés aux ligaments
Tous les déplacements dentaires orthodontiques entraînent un étirement des fibres ligamentaires. Le temps est nécessaire pour que les fibres se réorganiser et que l’os de se reminéraliser. Les conditions histologiques changent en fonction de l’âge du patient.
- Chez le sujet jeune : les fibres desmodontales se réorganisent plus vite, les cellules conjonctives sont jeunes et abondantes. Si une position est corrigée avant la formation du 1/3 apical, il se forme des fibres nouvelles pendant le développement de la racine qui vont stabiliser la dent dans cette nouvelle position.
- Chez l’adulte : les fibres desmodontales se réorganisent plus lentement. Une compression importante peut entraîner une dénudation radiculaire voire même une mobilité de la dent, l’apposition osseuse se faisant plus lentement que la résorption. Ce manque de malléabilité des tissus adultes fait que les traitements effectués pendant cette période présentent plus de récidive.
Les facteurs de récidive liés à l’anatomie
Le diadème interincisif peut récidiver si l’insertion basse du frein labial supérieur pouvant faire récidiver un diastéme interincisif,. La brièveté du frein de la langue pouvant faire récidiver une classe 111 ou une infraclusion.
Le patient et le déroulement du traitement
La coopération
Il est fondamental de bien estimer la coopération du patient qui a une forte influence sur la réussite, l’échec ou la récidive du traitement.
Un traitement trop rapide
Cela aura des conséquence car les fibres seront sous tension maximale et le temps sera insuffisant pour que les structures tissulaires environnant les organes dentaires se reconstruisent.
Nous rencontrons la même situation avec l’extraction dentaire. Si la fermeture d’espace est réalisée trop tôt après l’extraction, alors le risque de voir se former des fissures gingivales est important. Elles provoqueront des réouvertures d’espace.
Le traitement des supraclusions par égression des molaires
Ce traitement s’il est privilégié à celui par ingression incisive, provoquera des récidives car le sujet présente une musculature tonique qui développe des forces occlusales importantes ; d’où la réingression des molaires et la réinstallation de la supraclusion.
La croissance post-orthodontique
La croissance maxillaire
Elle ne se réalise pas à la même vitesse que celle mandibulaire. Cette dernière se poursuit après que le maxillaire ait terminé la sienne.
En cas de croissance résiduelle post-traitement et si celle-ci se fait en direction antérieure ou postérieure, le traitement peut être instable. Vous trouverez d’autres informations à ce lien.
La croissance mandibulaire
Celle avec rotation antérieure est souvent à l’origine de récidives des supraclusions incisives. Les incisives supérieures maintiennent les inférieures alors que la croissance mandibulaire se poursuit vers l’avant provoquant des chevauchements antérieurs.
La croissance manclibulaire avec rotation postérieure rend difficile le maintien de la correction d’une infraclusion.